La juste révolte

Publié le par Gauche Nationale





Cet article proviens du site du M. S. P.





ON NE VEUT PLUS DE CETTE FRANCE PROFONDEMENT
ANTISOCIALE !

Dans quel pays sommes-nous ? Marchons-nous volontairement sur la tête ? Ces deux questions légitimes font suite aux dernières distorsions sociales opérées par le Système. Il y a vraiment deux poids, deux mesures… On croît rêver !

Concrètement, que constate-t-on ? D’un côté, le nanti Forgeard (ancien président exécutif d’EADS, maison mère d’Airbus), apparemment, « responsable, mais pas coupable » de l’effondrement économique du plus grand avionneur européen, se voit offrir grâcieusement un « parachute doré » de 8,4 millions d’euros et une retraite mensuelle complémentaire confortable de 100.000 €(*) ; tandis que de l’autre côté, dans la même société, 10.000 ouvriers performants, d’Europe (près de 4.300 rien qu’en France… ) - dont la moitié chez les sous-traitants - se retrouvent « remerciés économiques », à cause du plan machiavélique « Power 8 » (Traduisez « Pouvoir°8 ». Faut-il y voir une référence à une quelconque officine ?). C’est à n’y rien comprendre, car les personnels lésés sont pourtant compétents, et ne comptent plus les sacrifices ou heures sup consentis à leur entreprise ! Dans la même veine, on notera la cession d’une demi douzaine de sites industriels d’EADS, ce qui fragilise un peu plus ce château de cartes géant. Et comble du désespoir ouvrier – le ridicule ne tuant pas ses auteurs les plus cyniques – cette année, la prime exceptionnelle moyenne par employé (concernant la participation annuelle), a chuté, à l’image des cours de la bourse en cas de crash, à 2,88€. Il aurait mieux valu ne rien jeter en pâture au petit personnel, plutôt que de l’humilier de la sorte ! Les ouvriers ne doivent plus faire la manche pour avoir leur dû ! Attention, il vaudrait mieux redistribuer les richesses, équitablement, avant la prochaine révolution, Messieurs les Profiteurs ! Au point où l’on en est, on précisera aussi que des délits d’initiés, remontant à mars 2006, sur la vente de stocks options, avec profits juteux, ont miné un peu plus ce géant industriel aux pieds d’argile. Par contre, on ne s’apitoiera pas sur la fonte (finale… ) des intérêts des actionnaires de référence d’EADS : Lagardère et Daimler-Chrysler. Ce n’est que justice ! Tout cette « pourritude » organisée, laisse perplexe ; d’autant plus, quand la presse française (Les Echos, La Tribune, Libération, etc. ) annonce, contre toute attente, que la branche allemande d’Airbus va réembaucher 1.000 nouveaux salariés, cette année. Cherchez l’erreur ! Va-t-on jouer encore longtemps aux poupées gigognes ? Cela pose vraiment la légitime interrogation de la pertinence de « Power 8 » et de son application pas très « équitable » entre les partenaires européens d’Airbus… Ces réembauches spécifiquement allemandes sont une insultes aux travailleurs Français laissés sur la touche. Ces nouveaux postes se décomposent entre 250 CDI et 750 emplois intérimaires. Il s’agit là, à n’en pas douter, d’emplois sous-payés et de contrats précaires, favorisant la toute puissance patronale et l’insécurité sociale.

APRES LES GRANDS PATRONS EXPLOITEURS, VOICI LE TEMPS DES ELUS PROFITEURS !

Par ailleurs, si « la France d’en bas » manifeste, à juste titre, contre le CPE ; à contrario, et curieusement, personne ne descend dans les rues pour dénoncer, vigoureusement, l’augmentation abusive de 70% (avec rétroactivité) de l’indemnité mensuelle des députés et ministres. A-t-on déjà vu une telle augmentation des salaires de la « Base » ? Certes pas, puisque toute « augmentation » est un véritable coup d’épée dans l’eau, inférieure désormais au coût de la vie, suite au passage à l’euro ! Les seuls profiteurs qui s’en mettent plein les fouilles sont les indécrottables et éternels grands patrons de trusts internationaux aux stocks options faramineux ; et les ultra-libéraux, golden boys, qui ne connaissent pas la valeur travail, « joujouant au niveau planétaire », depuis leurs luxueux bureaux des métropoles capitalistiques, avec les fonds de pension américains, faisant et défaisant les sociétés et les hommes qui en vivent difficilement. Mondialisme quand tu nous tiens !

De même, personne ne s’oppose au régime particulier d’« Assedic-plus » que se réservent les futurs ex-députés ; protégeant ainsi leurs arrières déjà moelleux, et faisant passer leurs droits à l’assurance chômage dégressive, de 6 mois à 5 ans, sur la base d’un salaire mensuel brut de 5.400 € de départ, « fondant » délicatement vers la somme encore coquette et minimum de 1.000 €… Alors, Messieurs les Elus de la Ripoublique, on n’a pas assez de Réseaux pour retrouver du travail, seuls, et de suite ? Quel chômeur lambda peut se vanter d’un tel traitement de faveur ? Et bien, aucun ! A ce sujet, le futur président de la Ripoublique devra faire quelques économies justifiées à ces postes de dépenses injustifiées.

MATERIEL MINIER MOSELLAN SUR LA SELLETTE : STEEL TECH EN REBELLION CONSTRUCTIVE !

D’autre part, le Républicain Lorrain du 26/04/07, nous apprend que le dossier de la société Steel Tech (comprenant 170 personnes) spécialisée, sur ses deux sites mosellans de Sarreguemines et Creutzwald, dans le matériel minier, a été examiné, le 25 avril dernier, par la chambre commerciale du TGI de Metz. Le point de la situation ubuesque de cette entreprise a été fait. Malgré son exemplarité, elle est en redressement judiciaire depuis le 21 février, à l’issue d’une première période d’observation de deux mois, prolongée jusqu’à l’audience du 11 juillet prochain. Cette situation dramatique est due à l’actionnaire allemand Bavaria qui n’a pas su montrer d’intérêt pour l’avenir industriel et commercial de ladite société, et encore moins afficher une stratégie viable. L’indélicat « partenaire » a même été mis en cause en 2006, pour avoir fragilisé, dangereusement et volontairement, la situation financière de cette entreprise, performante et riche en savoir-faire, en ponctionnant dès son rachat dans sa trésorerie - sans états d’âme - 9°millions d’euros ! Malversation sociale tolérée grâce à l’UE et à son espace Schengen pernicieux, sans frontières, favorable uniquement aux puissances financières opaques. Le profiteur-actionnaire sera attaqué, au pénal, par le brillant avocat des salariés et du CE (mais malheureusement contre les idées nationales), Maître Ralph Blindauer (CGT), jusqu’en Allemagne. Le jour même, devant le tribunal, les salariés sont venus très nombreux, dans l’après-midi, afficher calmement leur détermination, leur solidarité et leur envie de continuer à vivre ensemble de leur travail. Les carnets de commandes sont pleins. L’attitude du gérant, écarté par Bavaria, à l’origine d’une procédure ayant permis d’être sous la protection de la justice, a été à nouveau saluée. Il reste maintenant aux personnels de Steel Tech à élaborer avec leur encadrement un dossier de reprise. On leurs souhaite bon vent ! Comme quoi, tant qu’il y a de la vie en entreprise, il y a de l’espoir ! Encore faut-il arrêter de décourager les ouvriers, et surtout sauver toutes les entreprises pouvant maintenir de l’activité économique dans nos bassins d’emploi. Il en va de l’avenir de nos enfants !


Jean Dorval
jean-dorval@wanadoo.fr

Publié dans gauchenationale

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